Hommage au garde Yves François Marie Marec
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La tradition des élèves gendarmes entrant en formation en école de gendarmerie est de choisir, en début de formation, un gendarme mort en service il y a quelques années pour lui rendre un dernier hommage. Une fois accepté par le centre historique de la défense de Vincennes, la promotion porte alors son nom en sa mémoire. Nous lui donnons alors le nom de "parrain" de promotion.
C'est avec honneur et fierté que les 105 élèves gendarmes de la 87 ème promotion d'élèves gendarmes de l'école de gendarmerie de Châteaulin, rendons hommage au garde Yves François Marie MAREC, en baptisant leur promotion à son nom.
Ils témoignent de leur volonté commune d’honorer sa mémoire et de vouloir s’approprier les valeurs qui furent les siennes.
Yves François Marie MAREC est né à Pleudaniel canton de Lézardrieux, Côte du nord, le 15 décembre 1918. Adopté à son plus jeune âge, il est décrit comme généreux et d’une grande gentillesse.
Sa carrière militaire débuta en février 1938 dans la marine nationale comme quartier maître où il servit pendant 5 ans et 5 mois, puis elle prend un tournant avec son incorporation en juillet 1943 à l'école de gendarmerie de MAMERS. Il embrasse ainsi le métier de soldat de la loi.
Promut gendarme en début d'année 1944 il rejoint sa première affectation au sein de la compagnie de gendarmerie de l'Oise à la Brigade Territoriale de Sacy le Grand.
En 1946, il rejoint la deuxième légion d'intervention située en Allemagne. Forte de 11 000 gendarmes elle assure une mission de maintien de la paix pour la reconstruction de l'Allemagne d'après guerre.
Suite à une recrudescence de la violence en Indochine, l'état prend la décision de renforcer les forces de l'ordre sur cette colonie. C'est alors qu'il se porte volontaire pour servir dans la première légion de marche de la garde républicaine.
Situé dans la province de Bac Lieu en Cochinchine, sa mission sur place est de former la garde cochinchinoise. Cette dernière était constituée d’autochtones, qui ont pour but de rétablir la paix dans un pays emprunt du désir d'indépendance.
Le 12 décembre 1947, à 5 heures, à Bac Lieu en Cochinchine, le garde MAREC Yves-François est blessé mortellement par les rebelles, lors de la défense du cantonnement de la garde républicaine cochinchinoise.
Faisant preuve d’une audace digne des plus belles traditions militaires, il se lance seul à l’attaque des assaillants entrés par ruse sur la base. Son intervention efficace engendre le retrait en désordre de l’adversaire. Il tombe mortellement blessé lors de cette poursuite.
Dans une dernière action de bravoure au combat, il veilla à préserver la vie de ses camarades en repoussant l'ennemi avant de succomber à ses blessures.
Il est alors décoré à titre posthume de la médaille militaire ainsi que de la croix de guerre théâtre d'opération extérieur avec palme de bronze.
Lors de sa mission en Cochinchine, loin de sa famille et de tout ce qu'il lui était familier, il a payé de sa vie son engagement afin de défendre les valeurs de la France, laissant derrière lui sa veuve Jeanne COATANNOAN épouse MAREC.